En 2019 sur Angers, des habitants expérimentent au sein de la Résidence
Arceau Anjou de Belle-Beille, qui accueille des personnes en situation de handicap
acquis, un atelier transmédia réfléchissant les notions de fracture et de
résilience à travers la figure du super-héros. L’atelier prend en point de départ la mémoire émotionnelle de personnes atteintes de handicap cérébral dépeinte à travers l’expression écrite, les arts graphiques et plastiques, la création musicale, et le médium cinématographique. Le projet travaille les notions de pertes vécues (avant et après l’accident cérébral), avec, pour objectif, l’aboutissement de deux courts-métrages permettant la synthèse, l’identification, puis l’expression d’un dépassement commun et sociétal. Le making off "le super-pouvoir de la création" retrace cette aventure humaine et créative menée sur 9 mois entre avril et décembre 2019.
Méthodologie
Pourquoi partir de la Figure du super-héros ?
Comme tout récit initiatique, celui du super-héros s’ouvre sur une perte, une rup-ture, une fracture, un bouleversement inaugural. La survenue de capacités sur-naturelles à lieu le plus souvent à travers une transformation corporelle ou cérébrale
plus ou moins violente et radicale. Ainsi, la constante du récit de super-héros est la transformation de ce qui a d’abord été vécu comme fragilité, motif d’exclusion ou d’inadaptation, en moteur de reconnaissance, de reconquête et de dépassement de soi, mais également en moteur de subversion des représentations collectives. Car l’enjeu de la mutation du regard que l’on porte sur soi est inséparable de la manière
dont le collectif fixe ce regard.
Pénélope Lamoureux affine un parcours liant Pensée politique et action de terrain au service de l’intérêt général. Juriste de formation à l’Université d’Angers, elle a d’abord éprouvé son approche des...
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